Dette publique : faut-il envisager le défaut ?: "L'idée de Benoît Hamon d'un défaut partiel sur la dette a déclenché une polémique. L'idée doit-elle pour autant être balayée d'un revers de la main ? Faut-il faire de la baisse de la dette une priorité du quinquennat ?
C'est une petite phrase qui fait beaucoup jaser. Lundi 27 février, au détour de la discussion sur France Inter, Benoît Hamon, le candidat du Parti socialiste, a indiqué qu'il « faudra regarder ce qu'on pourra rembourser ou ne pas rembourser » dans la dette publique. Et d'ajouter : « Il y a une dette vis-à-vis des banquiers que nous pouvons tout à fait renégocier ». Autrement dit, le candidat de la Belle Alliance Populaire (BAP) ne propose rien de moins qu'un défaut partiel sur la dette publique, le premier depuis 1797 et la fameuse « banqueroute des deux tiers » mise en place par le Directoire.
Ceci avait évidemment de quoi provoquer les cris d'orfraies des défenseurs de la « signature française ». L'argument avancé pour balayer d'un revers de main cette proposition est souvent la même : tout défaut, même partiel, s'accompagnerait d'une défiance immense envers la France de la part des marchés financiers. La République se verrait immédiatement fermer les portes de ces marchés, sauf, peut-être à court terme et à des prix prohibitifs. Ergo : la proposition de Benoît Hamon n'est pas sérieuse, et c'est la preuve que ce dernier ne veut pas gagner, etc."
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